Vin superbe, car très velouté, chaleureux et très concentré à la fois. La longueur en bouche est phénoménale. Plusieurs secondes après avoir avalé le vin, une multitude d’arômes persistent et se succèdent encore dans le palais et par rétro-olfaction.
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Domaine de la Palmeraie est un Bordeaux Supérieur qui jusqu'en 2011 était produit par Eric Bordas, le propriétaire du Château Paratabet en bas de côte, sur le versant sud de Saint-Emillion.
Il avait compris la grandeur du cru et surtout sa spécificité : la fameuse argile noire ou bleue constituée de concrétions ferro-manganiques ou "crasses de fer" . De ce terroir froid, il pousse la maturité des raisins à son extrême pour élaborer une sorte de "sang de la terre". C'est un mariage fantastique entre ces argiles gonflantes humides, le cépage merlot et le porte-greffe Riparia.
Le professeur HENRI ENJALBERT dans son ouvrage "LES GRANDS VINS DE SAINT-ÉMILION ET DE POMEROL" nous permet de mieux appréhender le caractère unique de ce terroir.
Le sous-sol est une exceptionnelle composition, à savoir, grave de surface, plus ou moins compacte, reposant sur un sous sol comportant des oxydes de fer, allié à un microclimat spécifique, pour ainsi dire unique. Il ne faut pas que cette veine soit placée trop en hauteur où elle devient dure comme le fer.
Les noms anciens de certains châteaux à Pomerol y réfèrement.
Château Taillefer : Par endroit la charue devait tailler de l'argille dure comme le fer.
Château Trotanoy : (trop anoi) ancien patois gascon qui signifie trop d'ennuis pour cultiver se type de sol.
Ce sous sol de grés ferrugineux est appelé dans cette région « crasse de fer » Le professeur Enjalbert par ses recherches a montré que cette veine de crasse de fer part de Saint-Émilion ( point de départ Le Château PATARABET ) pour aller mourrir sur la haute terrasse de Pomerol où elle forme une boutonnière sous le Château Pétrus.
Cette veine providentielle (en bleu ci-dessus) frôle le terroir de Saint-Emillion sur 400 mêtres à l'extrémité nord ouest, on l'appelle la "bande de Figeac" également appelée "colline de l'enfer" qui est également partagée par le Château Cheval Blanc.
La spécificité de cette crasse de fer c’est pour les vins jeunes de donner un parfum de violette (Château LA VIOLETTE à Pomerol) et pour les vins plus vieux un parfum de truffe (PETRUS : millésime 2000 : 8132€/bt....) et pour le Château Cheval Blanc, un Premier Grand Cru Classé complètement atypique.
C’est le rêve d’un vinificateur, car lorsque ces éléments cruciaux se combinent avec succès et que vous décidez de vendanger manuellement, de ne pas égrapper, de vous lancer dans des macération de 25 jours..., que vous ne filtrez pas grace à un collage aux blancs d'oeufs frais et que vous laissez ce vin en barrique durant 22 mois, là vous atteignez des sommets.
Le résultat est un grand vin sensuel et hédoniste, offrant des parfums complexes de truffes, de chocolat, de fleurs, de cerises noires, de prunes et d’épices exotiques qui non seulement séduisent et envoûtent, mais qui récompensent aussi la patience et un temps de garde minutieux.
Dégustation :
Robe :
Beau rouge pourpre sombre avec quelques reflets tuilés
Nez :
Bien développé et racé, avec des notes de bois exotique et de grains de café.
Palais :
Superbe, car très velouté, chaleureux et très concentré à la fois. La longueur en bouche est phénoménale. Plusieurs secondes après avoir avalé le vin, une multitude d’arômes persistent et se succèdent encore dans le palais et par rétro-olfaction pour finir sur une sorte de plénitude difficile à décrire.
Dominante :
Complexité arômatique, beaucoup d’intensité et de persistance pour un vin très harmonieux à 14°
Conditions de service :
Passage en carafe 1 heures avant le repas
Idéal avec un filet de bœuf, magret de canard, fromage à pâte sèche.
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